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Communication au travail
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La communication est souvent citée comme la clé d’une collaboration efficace en milieu de travail. Pourtant, même les équipes les plus soudées ne sont pas à l’abri d’un courriel mal interprété, d’un silence ambigu ou d’une réunion qui tourne au dialogue de sourds.
On ne communique pas mal par mauvaise volonté, mais plutôt parce qu’on est humain·e, pressé·e ou convaincu·e que l’autre a forcément compris ce qu’on voulait dire (spoiler : ce n’est pas toujours le cas).
Dans les lignes qui suivent, nous vous présentons 3 erreurs de communication fréquentes – celles qui s’invitent sournoisement dans nos échanges du quotidien – et surtout, des façons simples et concrètes de les corriger. Ces quelques repères vous permettront d’identifier les pièges courants et de les transformer en occasions d’ajuster votre communication avec plus d’intention.
C’est un grand classique. On s’exprime comme on le fait naturellement, en pensant bien faire… sans toujours réaliser que notre style de communication peut créer des malentendus.
Par exemple, vous aimez aller droit au but, avec des phrases courtes et claires? En face de vous, quelqu’un qui préfère les échanges nuancés et contextualisés pourrait percevoir votre style comme froid ou expéditif. À l’inverse, un·e collègue très synthétique pourrait décrocher si vous lui transmettez une explication détaillée de trois paragraphes.
Le hic? En ne tenant pas compte des préférences de l’autre, on prend le risque de créer de l’irritation ou de perdre en efficacité, même avec les meilleures intentions du monde. C’est l’une des erreurs de communication les plus fréquentes – et les plus faciles à corriger une fois qu’on en prend conscience.
Commencez par vous observer… et observez les autres. Préfèrent-ils les échanges écrits ou verbaux? Ont-ils un style plus direct, plus relationnel, plus détaillé? Ajuster votre façon de communiquer, ce n’est pas jouer un rôle : c’est montrer que vous tenez compte de l’autre dans la relation.
Et pourquoi ne pas en parler franchement? Ouvrir la conversation avec vos collègues sur vos préférences – « J’aime bien recevoir les grandes lignes à l’avance » ou « J’ai besoin d’un peu de recul avant de répondre » – peut faire une vraie différence. L’objectif n’est pas de tout standardiser, mais de mieux se comprendre.
Enfin, pour gagner en clarté sur votre propre style, faites un petit détour par ce test rapide et gratuit : Quel est votre style de communication? Une façon simple de mettre des mots sur ce que vous faites déjà… ou de découvrir des angles morts insoupçonnés.
Découvrez votre style de communication et améliorez vos échanges au travail!
Dans un monde professionnel où les notifications fusent et les réunions s’enchaînent, il est facile de tomber dans le piège de l’écoute automatique. On entend sans vraiment écouter, on acquiesce machinalement et – soyons honnêtes – on pense déjà à ce qu’on va répondre pendant que l’autre parle encore.
Cette tendance à préparer sa réplique plutôt qu’à accueillir pleinement ce que l’autre exprime est l’une des erreurs de communication les plus fréquentes… et les plus coûteuses. En plus de nuire à la qualité de l’échange, elle envoie (même sans le vouloir) un message d’indifférence ou de fermeture.
Pourtant, l’écoute active est bien plus qu’une politesse : c’est un véritable levier d’efficacité relationnelle. Elle favorise la compréhension mutuelle, renforce la confiance et permet d’éviter bien des malentendus.
1. Faites taire le petit « comment-je-vais-répondre » dans votre tête.
Entraînez-vous à suspendre votre jugement et votre envie de répondre tout de suite. Accordez à l’échange votre attention complète, comme si la personne devant vous détenait une information précieuse (car c’est souvent le cas).
2. Soyez pleinement présent·e.
Rangez votre téléphone, fermez les fenêtres inutiles sur votre écran et tournez-vous vers votre interlocuteur·rice. Montrer que vous êtes là – réellement – fait une énorme différence.
3. Observez ce qui ne se dit pas.
Les gestes, les silences, le ton, les regards… font partie intégrante du message. Une étude de 2021 publiée dans Frontiers in Psychology rappelle que les signaux non verbaux contribuent fortement à la qualité perçue d’une interaction, en modulant l’émotion, l’intention et la réceptivité. (1)
4. Reformulez et posez des questions ouvertes.
Validez ce que vous avez compris (« Si je comprends bien, tu… ») ou invitez l’autre à préciser sa pensée. Cela démontre que vous êtes engagé·e dans l’échange – pas juste en mode « j’attends mon tour pour parler ».
5. Faites preuve d’empathie.
Pas besoin de résoudre tous les problèmes sur-le-champ. Parfois, simplement reconnaître ce que vit l’autre est déjà une forme de soutien puissante.
Améliorez la compréhension mutuelle et renforcez votre efficacité au travail
On sait qu’on devrait en parler. On y pense le matin sous la douche, entre deux réunions ou juste avant de s’endormir. Mais au moment de passer à l’action… silence radio. Ce n’est pas qu’on veut fuir (quoi que…), c’est juste que ce n’est jamais le bon moment.
Éviter une conversation difficile – que ce soit pour nommer un malaise, adresser une critique ou demander un ajustement – est une erreur de communication très répandue. Et bien compréhensible : parler vrai peut faire peur. Peur de blesser, peur de créer un conflit, peur de ne pas être à la hauteur.
Mais ce réflexe d’évitement ne vient pas seulement d’un manque de courage ou d’une mauvaise stratégie. Il est aussi lié à notre fonctionnement cérébral. Lorsque nous anticipons une conversation difficile, notre cerveau peut interpréter l’échange comme une menace, ce qui active une réponse de stress.
Résultat : on se referme, on devient plus défensif·ve et on a tendance à fuir plutôt qu’à dialoguer. À l’inverse, quand on se sent en sécurité, les régions du cerveau associées à la confiance, à l’écoute et à la collaboration s’activent – ce qui facilite des échanges constructifs et respectueux. (2)
1. Clarifiez votre intention.
Avant de prendre la parole, demandez-vous : quel est mon objectif? Est-ce que je veux régler un problème, renforcer une relation ou exprimer un besoin non comblé? Nommer votre intention vous aidera à rester centré·e, même si l’émotion monte.
2. Créez un espace sécuritaire.
Choisissez un moment propice, un endroit calme, et donnez des signaux d’ouverture. C’est la qualité de l’environnement (physique et émotionnel) qui permet au cerveau de rester en mode collaboration.
3. Utilisez des formulations respectueuses et concrètes.
Favorisez les messages en « je » : « Je me suis senti·e mal à l’aise quand… », plutôt que « Tu fais toujours… ». L’idée n’est pas de pointer du doigt, mais de partager une perception.
4. Laissez la place à l’autre.
Évitez le monologue et soyez prêt·e à entendre un point de vue différent du vôtre. Cela ne signifie pas que vous devez être d’accord, mais simplement ouvert·e à comprendre ce qui se passe de l’autre côté.
5. Osez l’imperfection.
Vous serez peut-être maladroit·e, ému·e ou pris·e au dépourvu. Ce n’est pas grave. Ce qui compte, c’est l’authenticité et le respect dans votre démarche.
Apprenez à gérer les discussions difficiles pour des résultats constructifs!
Les erreurs de communication ne sont pas des failles à corriger une fois pour toutes. Ce sont des occasions d’ajustement, de prise de conscience… et de connexion plus authentique.
Adapter son style à l’autre, écouter vraiment – au lieu de simplement attendre son tour pour parler – et oser dire ce qui compte, même quand c’est inconfortable : voilà des gestes simples en apparence, mais puissants dans leur impact.
Car une communication bienveillante et intentionnelle, ce n’est pas qu’un plus dans une équipe. C’est une base. Un socle sur lequel bâtir des relations de travail plus fluides, plus humaines et plus efficaces.
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1. Burgoon, J. K., Wang, X., Chen, X., Pentland, S. J., & Dunbar, N. E. (2021). Nonverbal Behaviors “Speak” Relational Messages of Dominance, Trust, and Composure. Frontiers in Psychology.
2. Balboa, N. (2021). This is why we avoid difficult conversations. Psychology Today.
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