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Qu’est-ce que c’est, la résilience, au juste? Et comment la bâtir et l’approfondir pour être en mesure de braver la tempête?
Il nous arrive tous de traverser des moments difficiles dans notre vie. Cela peut se passer au travail ou dans notre vie personnelle.
Si parfois ces moments s’apparentent à un coup de vent sans graves conséquences, d’autres fois, ils peuvent beaucoup plus ressembler à un ouragan qui nous laisse ravagé(e) et désorienté(e). C’est alors que nous devons faire preuve de résilience.
Pour pouvoir amorcer un processus de résilience, il faut d’abord chercher à comprendre les émotions et faire preuve d’empathie et de tolérance. Chaque être humain évolue dans un contexte de vie unique, ce qui impacte certainement sa réaction lors d’un traumatisme. La qualité de ses relations, sa satisfaction professionnelle, sa santé financière et ses habitudes de vie sont quelques-uns des éléments qui peuvent contribuer à ce qu’on ait plus ou moins d’aisance à naviguer en eaux troubles.
Lorsqu’un événement tragique se produit, nous y réagissons en deux temps.
Tout d’abord, il y a le moment où l’événement se présente. Nous apprenons une terrible nouvelle, un grave accident survient, etc. Il s’agit du moment précis où tout bascule, et nous n’avons habituellement pas ou peu de contrôle sur son déroulement.
Dans un deuxième temps, arrive le moment où nous repassons sans cesse la scène de l’événement dans notre tête. L’événement devient une histoire que nous nous racontons, et dans laquelle notre rôle évolue selon la perspective que nous donnons au récit. À ce stade-ci, nous avons un certain contrôle sur la trame narrative.
Dans les premiers moments suivant une épreuve, il est tout à fait normal d’avoir recours à des stratagèmes pour tenter de nous protéger. On vit de la colère, de la peur, du déni, on cherche un coupable, on s’isole. Ces réactions instinctives peuvent nous sembler bénéfiques au début, mais elles peuvent nous empêcher de sortir du bourbier si elles ne sont pas abordées. C’est pourquoi il est important de les reconnaître et de les nommer avant de pouvoir enclencher le processus de résilience.
Voici des exemples de phrases que nous pouvons nous dire à voix haute ou lister dans un journal pour nous aider à y voir plus clair :
À partir du moment où on est capable de nommer ces mécanismes à tête reposée, on reprend tranquillement le contrôle sur nos pensées et on entame notre retour vers un état d’esprit constructif.
Qu’il soit question d’un événement difficile au travail, d’un accident grave, de la mort soudaine d’un être cher ou encore d’un sinistre qui nous force à nous reloger, un événement traumatique a des conséquences majeures et durables sur notre vie. La résilience, c’est notre capacité à continuer de se développer et d’évoluer normalement après avoir vécu ce genre d’événement.
Plusieurs facteurs peuvent influencer notre capacité de base à la résilience, mais il est tout à fait possible de la cultiver et de l’enrichir pour être en mesure de faire face à l’orage.
Quand on a la tête hors de l’eau et qu’on a compris ses émotions, c’est le moment de dresser la liste des différentes ressources auxquelles on a accès pour nous aider à reprendre le dessus! C’est ce que nous appelons des tuteurs de résilience.
Les tuteurs de résilience se distinguent en deux catégories : ce que nous possédons et ce que nous pensons.
Dans le cas de ce que nous possédons, il peut s’agir autant de nos relations interpersonnelles (amis, frère ou soeur, collègues, etc.) que de communautés (club de sport ou de lecture, groupe d’entraide, etc.), sans oublier les activités qui nous font du bien (marche en forêt ou en montagne, yoga et méditation, cuisine, etc.). Il est également important de faire la liste de nos ressources financières (épargne personnelle, programme d’aide, emprunt à un proche), surtout lorsqu’il est question de perte de revenus.
Quant à ce que nous pensons, cela fait référence à notre état d’esprit. Compassion, humour, capacité d’introspection ne sont que quelques-uns des éléments sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour développer notre résilience. C’est important d’y aller à son rythme et de s’écouter.
Le processus de résilience peut entraîner trois conclusions différentes: la récupération, l’adaptation ou la transformation.
Nous parlons de récupération lorsque nous retrouvons sensiblement le même rythme de vie qu’avant le traumatisme. Nous continuons d’avancer dans la direction que nous nous étions donnée.
Il est question d’adaptation quand nous faisons face à une nouvelle réalité avec laquelle nous nous accommodons et évoluons. La vie ne sera plus jamais la même, mais nous sommes bien outillés pour nous épanouir.
Enfin, la transformation survient lorsque nos nouvelles circonstances nous ont permis de changer de cap et de nous réinventer. Nous avons tiré profit d’un événement dramatique pour faire émerger une nouvelle version améliorée de nous-mêmes.
Nous avons tous la capacité de nous remettre d’un moment sombre, qu’il soit professionnel ou personnel. Mais pour ce faire, nous devons d’abord devenir notre propre meilleur(e) ami(e). S’écouter, comprendre ses émotions, prendre son temps, éprouver de la compassion pour soi-même : voilà les étincelles qui nous permettent de nous réchauffer auprès de la douce chaleur qu’est la résilience.
Développer sa résilience est un apprentissage qui vous servira pour toute la vie et il n’est jamais trop tard pour commencer à la bâtir.
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