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Le TDAH, ça vous dit quelque chose? Si, il y a quelques années, le TDAH était essentiellement perçu par plusieurs comme un problème d’enfants turbulent(e)s, on comprend maintenant beaucoup mieux de quoi il s’agit.
En effet, le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité, communément appelé TDAH, est un problème de neurodéveloppement qui affecte principalement les fonctions exécutives du cerveau, c’est-à-dire l’ensemble des processus qui servent à exécuter une tâche. Plusieurs adultes en sont atteints et le TDAH ne se manifeste pas de la même façon chez tous.
Si votre collègue fait preuve d’impulsivité dans ses réactions, a du mal à planifier son travail malgré ses efforts en la matière, ou a tendance à vivre ses émotions de manière forte voire dérangeante, il est tout à fait possible que cette personne soit atteinte d’un TDAH.
Et pourtant, il y a fort à parier que votre collègue a beaucoup à apporter à votre équipe, avec son enthousiasme, sa créativité, son dynamisme et sa capacité à amener de nouvelles idées. Alors, comment faire pour que tout le monde y trouve son compte?
L’angle à choisir, c’est la collaboration. Cette dernière est, sans contredit, l’une des compétences-clé au sein des équipes qui réussissent. Elle permet de faire avancer le travail dans un contexte où chacune des parties se sent considérée et ainsi mieux en mesure de donner le meilleur d’elle-même.
Et comme toutes les compétences, la collaboration peut être développée en mettant à profit les forces de chacun, pour répondre aux besoins réels des différents membres de l’équipe, dans toutes leurs particularités.
Quand notre collègue a un TDAH, il est d’autant plus important de bien jeter les bases de cette collaboration, afin d’éviter, d’une part, les frustrations qui pourraient survenir et, d’autre part, de se donner les moyens de profiter pleinement des talents (sans doute nombreux) de notre collègue!
Quand il s’agit de TDAH, il est important de se rappeler que les difficultés rencontrées ne sont pas le produit de la mauvaise volonté ou de la paresse. Il s’agit de défis réels que vit la personne, et s’il est juste de communiquer clairement nos attentes, il faut le faire avec empathie et bienveillance.
Pourquoi faire preuve de bienveillance envers nos collègues? Simplement dit, pour promouvoir le sentiment de sécurité au sein de l’équipe, ce qui permet ensuite à ses membres d’être la meilleure version d’eux-mêmes.
Une autre façon de voir les choses est celle-ci: on crée un cercle vertueux où la collaboration renforce la bienveillance, et où cette dernière permet à chacun d’être à son meilleur et ainsi de mieux collaborer!
Adoptez des pratiques gagnantes en matière de bienveillance.
Nous expliquions plus tôt que le TDAH affecte les fonctions exécutives du cerveau. Certes, mais dans le quotidien, qu’est-ce que ça représente? Prenons un instant pour en faire un rapide survol.
Il s’agit essentiellement d’un filtre: c’est ce qui nous permet de contrôler nos impulsions, de réfléchir avant d’agir et de parler, de contrôler nos mouvements et de faire abstraction des sources de distraction.
C’est ce qui nous permet d’organiser nos activités selon les bonnes étapes à suivre, en gérant convenablement notre temps et en sélectionnant les choix les plus appropriés selon les circonstances.
Tel un bouton d’allumage, la fonction d’activation est ce qui nous permet de nous mettre en branle et de persévérer à la tâche. En d’autres mots, de faire ce qu’on doit faire au moment où on doit le faire.
Il s’agit de la capacité de mémoriser une information ou une consigne le temps requis pour la comprendre ou pour exécuter la tâche pour laquelle nous en avons besoin. Vous est-il déjà arrivé d’entrer dans une pièce sans vous rappeler ce qui vous y amenait ou d’ouvrir une fenêtre de recherche dans un navigateur sans pouvoir vous rappeler ce que vous vouliez rechercher?
C’est ce qui nous permet de faire évoluer nos façons de faire de façon fluide, en fonction du feedback ou des obstacles rencontrés, de s’adapter aux changements et nouveautés, et de saisir comment des notions ou des compétences acquises dans un contexte peuvent également s’appliquer dans un autre.
Il s’agit de notre aptitude à identifier nos émotions et à gérer celles-ci de façon appropriée selon la situation à laquelle nous faisons face et selon le contexte où nous nous trouvons (les réactions émotionnelles considérées “appropriées” n’étant pas les mêmes selon que nous soyons au travail ou avec nos proches).
Et si on vous donnait quelques astuces pour non seulement mieux travailler avec votre collègue ayant un TDAH, mais également (oui oui!) avec chacun des membres de votre équipe?
Le niveau de concentration de chacun a tendance à fluctuer au courant d’une journée de travail, et c’est bien normal! En encourageant la personne atteinte d’un TDAH à identifier les moments qui sont pour elle les plus propices à la concentration et d’y effectuer les tâches les plus exigeantes, on se donne les moyens de mieux avancer dans son travail.
Lorsqu’on doit partager les résultats de notre travail à son équipe de façon régulière, on crée naturellement des étapes qui permettent d’organiser le travail en conséquence. Encourager le partage des résultats permet à la personne avec un TDAH de recueillir le feedback de ses collègues, mais aussi de mieux anticiper le travail à venir.
Être en mesure de relever des défis dans un cadre professionnel peut être une puissante source de motivation, surtout si ces défis sont également accompagnés de reconnaissance du travail accompli. Reconnaître une personne pour qui elle est, pour son expertise et pour ses compétences répond à rien de moins qu’un besoin fondamental. Cela vaut pour une personne qui a un TDAH, mais aussi pour toutes les autres!
“Les paroles s’envolent, les écrits restent.” Après une rencontre, le fait de partager par écrit ce qui a été discuté permet de mieux retenir les éléments fondamentaux de la discussion et facilite également les suivis.
Bien qu’ils soient constants, les changements sont un facteur de stress et peuvent être déstabilisants pour tous. En s’assurant de bien préparer les transitions, on peut mieux outiller tous les membres de l’équipe et faire en sorte de minimiser les impacts négatifs que l’incertitude peut engendrer.
L’une des premières étapes lorsqu’on souhaite désamorcer des réactions émotives fortes, c’est de nommer les émotions qui sont présentes, sans jugement. En faisant preuve d’une telle écoute, on permet à l’autre d’y voir plus clair et il devient alors possible d’aller de l’avant.
La clé pour mieux collaborer avec nos collègues, que ceux-ci soient atteints d’un TDAH ou non, est souvent d’activer les compétences qui bénéficient à tout le monde en bout de ligne. Il y a fort à parier que vous en maîtrisez déjà plusieurs, qui ne demandent qu’à être appliquées au bon endroit.
Et si certaines manquent à l’appel, nous pouvons vous outiller pour les développer. Qu’en dites-vous?
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