8 conditions gagnantes pour apprendre à apprendre

Anita veut acquérir de nouvelles compétences pour un futur avancement professionnel. Elle voit cette aventure comme une route escarpée. Elle se souvient avec anxiété de ses années passées sur les bancs d’école et n’a aucune envie de revivre ces moments douloureux où l’apprentissage rimait avec manque de temps, découragement et perte de confiance en soi.

Pourtant, il est clair qu’elle doit suivre la voie de l’apprentissage pour se développer professionnellement.

Est-ce que l’histoire d’Anita trouve une résonance chez vous ou chez des membres de vos équipes? Sentez-vous des pointes de découragement lorsqu’une formation est programmée au travail?

Évidemment, apprendre demande une certaine discipline et du travail. Toutefois, il est possible de mettre en place une gamme de conditions gagnantes à l’apprentissage, pour en faciliter le chemin. Nous en avons répertorié huit. Découvrez-les vite.

1 – Cibler ce qui sera utile

Il a été démontré qu’un des facteurs importants de succès lorsqu’on veut apprendre, est la motivation intrinsèque; c’est-à-dire la motivation qui vous procure de la satisfaction personnelle. À l’inverse, la motivation extrinsèque vient jouer sur des leviers externes (comme une récompense financière ou une pression sociale) et est, par essence, moins puissante.

Cela veut dire que pour enrichir une expérience d’apprentissage, il faut déterminer ce qui, dans cet apprentissage, sera utile pour vous, dans l’immédiat. Autrement dit, vous devez trouver votre POURQUOI. Pourquoi êtes-vous en situation d’apprentissage, pour quel objectif, à court terme?

Il vous faut trouver un pourquoi clair, répondant à un de vos besoins actuels.
Ex: Je voudrais être en mesure d’avoir des conversations difficiles avec mon équipe, car celle-ci se trouve aujourd’hui dans une situation délicate.

Quand l’apprentissage s’avère déstabilisant et que l’envie de lancer les livres par-dessus bord devient forte, c’est là que la motivation intrinsèque rentre en jeu afin d’aider à trouver un deuxième souffle.

2 – Passer vite à l’action

Une compétence, c’est comme un muscle: pour la renforcer, il faut l’utiliser dans l’action. Vous pouvez lire tant que vous voulez sur la musculation et l’effort physique, vous ne renforcez vos muscles que si vous les faites travailler.

Donc, la théorie c’est très bien, mais pour que l’apprentissage se transforme en compétences, vous devez essayer et tester ces théories dans votre vie professionnelle.
Allez-y à petits pas. Nul besoin de tout faire d’un coup, simplement de rester dans l’action.

3 – Se montrer vulnérable et bienveillant·e envers soi et les autres

Apprendre, c’est mettre en place de nouveaux comportements. Pour y arriver, on passe nécessairement par une étape de déstabilisation, parce qu’il faut sortir de ce que l’on fait par réflexe, ce qui requiert d’être à la fois vulnérable et bienveillant·e.

En acceptant et en nommant, à soi et aux autres, les compétences qu’on veut améliorer, on fait preuve de vulnérabilité. En se donnant le droit à l’erreur (eh oui, on ne sera pas parfait·e dès notre premier essai!) on fait preuve de bienveillance envers soi-même. On en profitera pour ajouter à tout cela une bonne dose d’humilité afin d’être en mesure de mettre son ego de côté.

4 – Utiliser ses forces

Oui: la déstabilisation est nécessaire pour apprendre, mais ça ne veut pas dire qu’il faut se sentir démuni·e face à l’apprentissage. En effet, connaître et utiliser ses forces existantes permet, au contraire, d’asseoir l’apprentissage sur des bases solides.

D’ailleurs, si vous ne savez pas comment exploiter pleinement vos super forces, nous avons écrit un article complet sur le sujet. N’hésitez pas à le consulter.

5 – Persévérer

C’est le moment de parler du cerveau! Celui-ci s’est développé pour prioriser ce qui est connu et confortable (le coquin). C’est une bonne nouvelle pour fonctionner au quotidien.

MAIS puisque apprentissage=déstabilisation, et puisque déstabilisation=inconfort, il y aura des moments où votre cerveau vous amènera à déprioriser vos efforts d’apprentissage.
 

 
On vous laisse un petit moment ici pour assimiler le fait que votre cerveau n’est pas votre allié naturel en termes de persévérance!
Il est donc important d’identifier vos raisons personnelles pour apprendre, et de vous les rappeler lorsque votre cerveau jouera le trouble-fête.

6 – Ne pas y aller solo

Impliquer des collègues dans l’apprentissage a de nombreux avantages, notamment :

• Faire appel à des points de vue différents pour voir vos comportements de façon plus complète
• Articuler vos prises de conscience pour mieux vous en souvenir, mais également pour les approfondir
• Ressentir une saine pression sociale pour se garder imputable (#orgueil)
• S’inspirer des efforts des autres pour se motiver : on change parce que les gens autour de nous changent aussi

Attention! En groupe, on court le risque de se comparer. La comparaison n’a pas lieu d’être: chaque personne avance à son rythme et selon ses besoins propres.

7 – Faire de la place dans son agenda

S’il fallait nommer une des choses les plus précieuses de nos jours, c’est bien le temps!
Ainsi, positionner des moments d’apprentissage à votre horaire permet d’aider à en faire une priorité.

Cela aura le double bénéfice de vous aider à passer à l’action en planifiant de petites plages horaires. Il est plus facile de planifier à court terme 30 minutes pour faire un exercice que 2 heures pour couvrir tout un sujet.

Voici quelques autres idées à explorer pour mettre à l’honneur dans l’agenda ce qui est important:

• Planifier de courtes plages horaires d’apprentissage (lecture, préparation à une activité, discussion de co-apprentissage, etc.) dans son agenda
• Programmer des courriels à l’avance ou récurrents pour se rappeler de passer à l’action ou de prendre des moments de réflexion
• Prévoir des moments de célébration de vos efforts

8 – Célébrer !

Célébrer les efforts et les résultats d’apprentissage. En offrant la chance d’articuler clairement ce qui s’est passé et ce qui a été appris, on en profite mieux!

Idéalement, la célébration ne se fait pas seul·e dans votre coin. Un dîner festif entre collègues, une bouteille de vin nature à l’apéro d’équipe, une tasse de thé des bois en bonne compagnie sont de belles options à exploiter. De plus, c’est l’opportunité de mettre en lumière les accomplissements de tous.

Profitez-en pour faire un post mortem de vos parcours d’apprentissage, question d’en faire ressortir les conditions gagnantes à mettre en place pour… la prochaine aventure d’apprentissage!

Alors, avez-vous les conditions gagnantes pour apprendre à apprendre?