Faire une différence

28 octobre 2024

7 min.

Déjouer les biais inconscients au travail : quelques clés pour favoriser l’équité

Les biais inconscients, qu’on appelle aussi biais cognitifs, sont des petits raccourcis que prend notre cerveau sans qu’on le réalise. Pratiques dans certaines situations, ces raccourcis peuvent pourtant nous jouer des tours, surtout au travail. Ils influencent nos décisions de façon automatique, souvent au détriment de la diversité et de l’inclusion.

Mais pas de panique! Bien que ce soit difficile, on peut apprendre à les identifier et à les contourner consciemment. Dans cet article, nous allons explorer trois exemples de biais inconscients et découvrir des astuces simples pour éviter qu’ils ne sabotent nos meilleures intentions.

Qu’est-ce qu’un biais inconscient?

Si on devait donner une définition des biais inconscients, on pourrait dire que ce sont des filtres automatiques que notre cerveau utilise pour simplifier tout ce qui l’entoure. Il faut dire qu’il a beaucoup de travail : il traite 11 millions d’informations par seconde! (Heureusement, seulement 40 à 50 atteignent notre conscience, ce qui nous permet de ne pas être submergés en permanence!)

Même si ces biais sont inconscients, ils peuvent avoir des effets importants sur la prise de décision au travail, lors du recrutement, des évaluations ou des promotions, par exemple. Ils existent pour alléger notre charge mentale, mais peuvent parfois nous amener à prendre des décisions injustes sans que nous nous en rendions compte!

1. Biais d’affinité : le piège de choisir ce qui nous est familier

Le biais d’affinité est l’un des biais inconscients les plus fréquents, et soyons honnêtes, on y tombe facilement. Il s’exprime par une tendance naturelle à préférer les personnes qui nous ressemblent ou avec qui on partage des affinités. C’est normal, ça nous rassure! Mais voilà le hic : cela peut mener à une équipe trop homogène et moins innovante.

Alors, comment ça se manifeste? Prenons un exemple concret : lors d’un entretien d’embauche, vous pourriez être tenté·e de choisir un·e candidat·e avec un parcours similaire au vôtre (après tout, ça vous met en confiance!). Mais en faisant cela, vous risquez de passer à côté d’une autre personne qui, elle, a des compétences encore plus adaptées au poste!

Pour éviter ce piège, c’est important de prendre un peu de recul et d’évaluer chaque candidat·e avec des critères objectifs. Pensez aussi à varier vos interactions, que ce soit dans l’équipe ou pendant le recrutement, pour ne pas vous entourer uniquement de personnes qui vous ressemblent. D’ailleurs, un rapport de McKinsey & Company montre que la diversité au sein des équipes est un véritable atout : les entreprises ayant une diversité ethnique et culturelle ont 36 % plus de chances de surpasser leurs concurrents en termes de profitabilité. Alors, autant en faire un avantage! (1)

2. Biais de confirmation : se conforter dans ses croyances

Le biais de confirmation se produit quand, sans le vouloir, on accorde plus de poids aux informations qui confirment ce qu’on pense déjà, et qu’on écarte celles qui pourraient remettre en question nos idées. Et ça peut nuire à la prise de décision car cela bloque parfois l’innovation et empêche de voir les choses sous un autre angle.

Prenons un exemple courant : vous êtes en réunion et vous soutenez une idée parce qu’elle correspond à vos convictions (ce qui peut sembler tout à fait normal). Mais en faisant ça, vous risquez d’ignorer d’autres propositions qui, pourtant, pourraient enrichir la discussion et mener à de meilleures décisions. C’est le biais de confirmation à l’œuvre! En se fermant aux perspectives nouvelles, vous limitez la créativité et l’efficacité des décisions collectives.

Alors, comment faire pour éviter cela? Un bon moyen est de rechercher activement des informations qui vont à l’encontre de ce que vous croyez. Oui, ça demande un peu d’effort, mais ça en vaut vraiment la peine! Comme le souligne un article du Harvard Business School, en prenant le temps de considérer ces points de vue différents, vous pourrez prendre des décisions plus équilibrées et moins biaisées. (2)

3. Biais de statu quo : La résistance au changement

Le biais de statu quo, c’est cette petite voix intérieure qui pousse à préférer la stabilité et à éviter le changement, même quand il y a des options plus efficaces devant soi. On préfère rester dans notre zone de confort, et bien que ça puisse sembler sécurisant à court terme, ça peut rapidement devenir un frein à l’innovation dans une organisation.

Imaginez, par exemple, qu’un nouvel outil d’intelligence artificielle soit proposé pour améliorer la productivité de votre équipe. Par habitude ou simplement par confort, vous pourriez être tenté·e de continuer avec les méthodes traditionnelles que vous maîtrisez. Pourtant, cette réticence à changer peut empêcher votre équipe de bénéficier de gains en efficacité à long terme.

Pour surmonter ce biais, il est vraiment nécessaire de se poser des questions comme : « Pourquoi est-ce que je résiste à ce changement? » Souvent, c’est juste parce que le changement nous paraît inconfortable ou incertain. Mais en prenant le temps de remettre en question vos habitudes et en vous ouvrant à l’exploration de nouvelles solutions, vous pouvez favoriser un climat d’innovation plus dynamique.

Des études montrent d’ailleurs que ce biais peut être un obstacle majeur dans la prise de décisions stratégiques. Par exemple, une recherche de McKinsey souligne que les entreprises qui refusent de sortir de leur statu quo manquent souvent des opportunités de croissance et d’innovation, tout en risquant de voir leur compétitivité diminuer​. (3)

Alors, la prochaine fois qu’un changement se présente, posez-vous la question : êtes-vous prêt·e à repousser les limites de votre confort pour propulser votre organisation vers l’avant?

Solution

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Démystifiez les biais inconscients

Si les biais inconscients sont des pièges invisibles dans nos interactions quotidiennes, la bonne nouvelle c’est qu’ils peuvent être déjoués avec un peu d’entraînement et de conscience! Vous avez découvert trois biais, mais sachez qu’il en existe bien d’autres – on en a recensé plus de 200! – qui peuvent aussi affecter vos relations de travail. Le défi? Apprendre à les repérer et à les contrer. En faisant cet effort, vous contribuez à créer un environnement plus inclusif, plus équitable, et à améliorer la performance de votre équipe.

N’oubliez pas, il ne s’agit pas de viser la perfection du jour au lendemain, mais d’avancer pas à pas vers un changement durable. Alors, pourquoi ne pas commencer dès aujourd’hui? Chaque petite action compte, et vous êtes déjà sur la bonne voie pour balayer ces biais et booster l’inclusion dans vos décisions quotidiennes!

Contrez les biais inconscients avec les solutions Boostalab

Chez Boostalab, nous croyons fermement que l’équilibre entre performance et bien-être passe par le développement des compétences humaines. C’est pourquoi nous avons conçu des formations sur les soft skills en entreprise qui aident vos équipes à identifier et à surmonter les obstacles, tels que les biais inconscients, afin de booster à la fois leur productivité et leur bien-être.

Nos formations spécialisées vous permettent de mieux comprendre les biais inconscients et de les aborder efficacement au sein de votre organisation. Grâce à des approches concrètes, nous aidons vos équipes à passer à l’action. Contactez-nous et découvrez comment nos solutions peuvent vous aider à transformer votre environnement de travail.

Références

1. McKinsey & Company. (2020). Diversity wins: How inclusion matters. McKinsey & Company.
2. Healy, P. (2016, August 18). Confirmation bias – How it affects your organization and how to overcome it. Harvard Business School Online.
3. Danker, L., Koller, T., & Schneider, A. (2010, May). Hidden flaws in strategy. McKinsey & Company.