Risques psychosociaux: journal de bord de Boostalab (partie 4)

Bonjour!

Le journal de bord reprend du service, cette fois-ci avec un sujet qui risque de piquer la curiosité de plusieurs: notre démarche pour identifier nos facteurs de risques psychosociaux chez Boostalab.

Attention: on n’est pas des experts de sondage et d’évaluation des RPS. On est probablement un peu comme toi: on comprend l’importance de les sonder, mais le faire, c’est pas tout à fait notre business. Alors forcément, on a un peu tourné en rond avant de commencer.

Comme pour bien des projets de ce genre, on a commencé par trouver des sources d’inspiration. Je t’en parlais l’autre fois, mais il y a plusieurs ressources très pertinentes pour s’instruire avant de passer à l’action. On en est arrivé avec quelques points incontournables pour créer ce sondage pour l’équipe:

👉Contextualiser la Loi 27 (c’est quoi, pourquoi)
👉Rappeler ce qu’est un risque psychosocial (la définition) et pourquoi on s’y attarde (créer un environnement de travail sain et sécuritaire)
👉Quel est l’objectif de cette initiative (recueillir leurs commentaires pour pouvoir analyser les risques potentiels)
👉Quelques informations comme la durée estimée pour remplir le questionnaire et la date d’échéance pour le faire.

Ensuite, on a regardé dans l’équipe qui serait la meilleure personne pour travailler sur ce projet. Je ne t’apprends rien en disant que de miser sur les forces au sein de son équipe c’est un gros plus plus hein? Et bien chez nous, notre plus plus en matière de démarche/questionnaires/analyse de données c’est Matthieu! Je te propose donc de passer en mode entrevue pour la suite afin de découvrir comment on a fait la traversée du désert ensemble. 😉

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Comment s’est déroulé ce projet?

Nous avons commencé par bâtir un sondage pour évaluer les risques psychosociaux au sein de notre équipe. Nous nous sommes basés sur les 13 facteurs de risques de la santé mentale en milieu de travail de la Commission de la santé mentale du Canada pour avoir le portrait le plus complet possible. Le sondage a été fait en automne 2023 et avec d’autres membres de l’équipe, on a passé quelques semaines à décortiquer les résultats.
En parallèle du sondage, j’ai voulu m’assurer de bien comprendre la loi 27 et ses implications. J’ai donc suivi une formation de l’ordre CRHA pour bien comprendre les tenants et aboutissants.

Nous avons présenté les résultats du sondage et les actions recommandées tout récemment à l’équipe. Ces résultats n’ont surpris personne et les recommandations reflètent ce qui est en train d’être mis en place chez nous: très clairement, nous n’avons pas attendu les résultats pour se mettre en action!

Quels apprentissages tires-tu de cette démarche?

Il ne faut pas systématiquement prendre les chiffres pour argent comptant et c’est important d’analyser les informations au-delà des données. Certaines parties comprenaient plus de questions que d’autres par exemple, ce qui pouvait biaiser les résultats. Un exemple concret est qu’un des résultats les plus faibles chez nous concerne la protection de l’intégrité physique et mentale. Pourtant, tout va bien chez nous. Nous n’avons pas de cas de violence ou de harcèlement, mais nous n’avons pas encore de politique EDI. Cela fait partie de nos recommandations d’en créer une, mais cela illustre qu’une donnée basse n’est pas toujours le signe que quelque chose ne va pas. L’inverse peut être vrai pour une donnée haute. Dans les faits, il y a quand même peut-être des éléments à adresser même dans les sphères qui affichent de bons résultats.

Qu’est ce qui peut aider? Croiser la donnée avec des informations qualitatives quand c’est possible.

Si c’était à refaire, peut-être irions nous vers un sondage approuvé et testé, avec moins de questions, plutôt qu’une solution maison.

Quelles sont les prochaines étapes?

On est déjà en train de mettre en place les premières mesures préventives pour les risques psychosociaux les plus importants. Ce qui reste à faire? Poursuivre nos efforts et sonder régulièrement pour voir notre progression! La bonne nouvelle, c’est que nous avons déjà mis en place un sondage aux 2 semaines qui permet de prendre le pouls en temps réel et que nous avons désormais une personne chargée de faire avancer les projets issus de cette démarche! Nous travaillons également sur des plans d’actions, dont Marie-ève pourra probablement vous en parler une fois qu’ils seront un peu plus avancés.