Apprendre à apprendre

3 mai 2022

6 min.

4 mythes liés à l’apprentissage

Vous pensiez tout savoir sur l’apprentissage? Détrompez-vous. Laissez-nous déconstruire certaines de vos croyances profondes! Dans cet article, découvrez 4 mythes couramment partagés sur l’apprentissage.

Mythe #1 : On apprend mieux quand le contenu est adapté à son style d’apprentissage.

Peut-être avez-vous déjà entendu des gens dire qu’ils sont du type “visuel”, “auditif” ou « kinesthésique » quand il s’agit d’apprendre une nouvelle compétence? D’ailleurs, peut-être pensez-vous, vous-même, faire partie d’une de ces catégories?

C’est ce que plusieurs études ont nommés les styles d’apprentissage. L’hypothèse derrière ces études est qu’on apprend mieux si le contenu pédagogique est adapté au style d’apprentissage de l’apprenant.

La personne qui aurait un style visuel apprendrait mieux avec des images ou en regardant un contenu. Celle avec un style auditif intègrerait mieux l’information quand elle écoute l’enseignement. Enfin, la personne avec un style kinesthésique apprendrait mieux dans l’action, en faisant des choses.

Or, il n’existe pas de réelle preuve scientifique pour appuyer cette corrélation entre le style d’apprentissage, la méthode d’enseignement et les connaissances ou compétences acquises par cette voie. En effet, la méthodologie utilisée par ces études et les résultats ne permettent pas d’affirmer ce lien de causalité.

Ceci étant dit, on peut effectivement avoir des préférences d’apprentissage qui peuvent être liées aux enseignements auxquels on a été exposés dans le passé ou aux talents qu’on a développés au cours de sa vie. Selon les experts, le contenu pédagogique est plutôt ce qui devrait guider la méthode d’enseignement. En effet, le type de support devrait plutôt être adapté à ce qu’on veut apprendre. Un exemple simple est le sport. Lire sur les meilleures techniques de sport ne sera pas aussi efficace que d’essayer de reproduire les mouvements. Logique, non?

Mythe #2 : Pour mieux retenir de l’information, il suffit simplement de répéter l’information

Un des mythes les plus répandus autour de l’apprentissage est que répéter permet de mieux mémoriser.

Cela peut s’avérer vrai en fonction de la nature de ce qui est à apprendre. Toutefois, répéter ce que vous avez appris comme un perroquet en continu sur une courte période ne signifie pas que vous allez mieux intégrer les nouvelles connaissances. La répétition pure n’est pas nécessairement un gage de rétention. Il est vrai, cependant, que pour développer de nouvelles compétences, rien ne vaut la pratique. Apprendre une nouvelle compétence, c’est un peu comme travailler un muscle en particulier: c’est avec l’entraînement (donc, une certaine forme de répétition) que le muscle/la compétence se développe et que l’action devient de plus en plus « naturelle ».

Enfin, il est démontré qu’Il est nécessaire d’espacer son apprentissage. L’espacement entre les différents moments d’apprentissage fait partie des ingrédients clés qui permettent une meilleure rétention des informations et des acquis.

Mythe #3 : Des émotifs au cerveau droit, des scientifiques au cerveau gauche

On le voit souvent apparaître dans les revues de psychologie ou sur l’apprentissage. Il y aurait 2 types de cerveau: le cerveau droit et le cerveau gauche. Le cerveau droit relèverait du domaine de l’émotion, de l’intuition et de la création alors que le cerveau gauche ferait beaucoup plus appel à la logique et au rationnel.

Certains expliquent ainsi les différences entre les hommes et les femmes. Les artistes sont souvent associé(e)s au cerveau droit, pour leur aspect plus créatif tandis que les ingénieur(e)s pencheraient plutôt du côté gauche.

La croyance populaire est que nous avons tous un cerveau plus dominant que l’autre, et qui expliquerait notre facilité à apprendre certaines choses plus que d’autres.

Or, à nouveau, aucun fait scientifique ne permet d’appuyer cette théorie.

Mythe #4 : Pour apprendre, il faut sortir de sa zone de confort

Bon, ok, celui-ci est vrai… mais il faut en connaître les nuances! Il est prouvé que, pour apprendre, il faut en effet vivre un moment de déstabilisation. C’est immanquable. Par contre, la zone d’inconfort (aussi appelée “zone de développement proximal” dans le jargon scientifique) a des limites.

Vous connaissez peut-être déjà la notion de “zone de danger”: c’est quand on s’éloigne tellement de sa zone de confort qu’on perd tous ses repères, à tel point qu’on est trop déboussolé(e) pour profiter pleinement de l’expérience d’apprentissage. Par exemple, si vous voulez courir un marathon mais que vous n’avez jamais couru de façon régulière de votre vie, il faut commencer par courir de petites distances pour habituer votre corps de façon progressive!

Développer une nouvelle compétence, par exemple la bienveillance dans un contexte de changement organisationnel, c’est pareil: si vous essayez des trop grandes actions dès le départ, de trop vous déstabiliser, vous risquez de vous retrouver dans des situations… plutôt frustrantes!

C’est pour cela que chez Boostalab, on préconise l’approche des petits pas. Poser une première action, aussi minime soit elle, peut vous aider à prendre confiance et à persévérer.

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Découvrir les solutions

Aujourd’hui, nous vous avons partagé 4 des mythes les plus courants en matière d’apprentissage. Bien entendu, ce ne sont pas les seuls. Il y en a plusieurs autres qui circulent. Le risque quand on les croit est que cela peut venir perturber et freiner l’apprentissage. Et bien entendu, ce n’est pas ce qu’on veut!

Il n’est pas facile de démêler le vrai du faux. De plus, vous avez probablement autre chose à faire que d’éplucher les revues scientifiques pour vérifier la véracité de chaque principe que vous rencontrez. C’est pour cela qu’on le fait pour vous et qu’on réunit le meilleur des techniques d’apprentissage dans nos solutions. Parce que oui, maîtriser le développement des compétences, c’est tout un art!