Chez Boostalab

14 décembre 2022

10 min.

Entrevue avec Mélanie et Solime, les cofondateurs de Boostalab

Solime est toujours prêt à nous faire rire, tout en ayant le bon mot pour synthétiser nos idées. Mélanie quant à elle, nous surprend continuellement de par ce talent qu’elle a, de trouver un aspect positif à tous les défis qu’on rencontre. Elle est notre experte du pas de recul, peu importe les situations. Apprenez-en plus sur Solime et Mélanie, les 2 cofondateurs de Boostalab.

Comment avez-vous su que vous vouliez travailler ensemble?

Solime: Mélanie et moi on a travaillé ensemble au Cirque du Soleil. À ce moment-là, on n’aurait jamais pensé qu’on allait fonder une entreprise tous les deux.
Quelques années plus tard, on a suivi une formation ensemble à HEC Mtl: Reinventing organisations.

C’était tellement fort ce souhait-là, pour nous, de réinventer les organisations! Je me souviens qu’on a manqué une partie de la formation, parce qu’on était autour d’un café, en train de se dire: on le fait ensemble.
Ce sur quoi on s’est fait un « handshake » au-dessus de la table à la cafétéria HEC, on ne savait pas la forme que ça allait prendre, on ne savait pas encore tout ce qu’on sait aujourd’hui, mais c’est à ce moment-là, qu’on s’est dit qu’on allait travailler ensemble.

Comment a débuté l’aventure Boostalab?

Solime: Ça a commencé de manière vraiment progressive.

Mélanie: Oui, parce qu’on avait un engagement ferme, qu’il allait se passer quelque chose. Par la suite, on a discuté de comment on voyait le monde du travail, comment on voyait la suite des choses pour nos pratiques aussi. Puis on a partagé nos rêves, et c’est cette mise en commun de ces idées, de ces rêves-là qu’une première ébauche de projet d’entreprise est née. C’est au fil des discussions qu’on avait ensemble qu’un moment donné quelque chose d’un peu plus concret s’est dessiné. On s’est demandé: est-ce qu’on fait le saut ? Nous avons fait notre deuxième « handshake », et on est passé à l’action avec un premier plan d’affaires!

Solime: On a commencé très petit, par un prototype, avec très peu de sous, avec les moyens du bord. On savait qu’on voulait bâtir des guides pratico-pratiques: on en avait 5!
Puis on avait besoin d’une plateforme technologique, ni Mélanie ni moi ne sommes experts, alors on a demandé dans notre réseau. Mathieu nous a aidés à monter une plateforme et à rendre disponibles les 5 guides, qu’on offrait de façon gratuite à ce moment-là. On voulait savoir s’il y avait de l’intérêt, s’il y aurait des téléchargements. On a commencé à très petite échelle. Boostalab n’existait pas encore, après ça a déboulé.

Mélanie: Il y avait vraiment de l’intérêt pour démocratiser l’accès à des sources de contenu de formation de développement professionnel, c’est venu chercher beaucoup de monde. 

Nous avons réalisé que notre intention de réinventer le monde du travail, en outillant les gens de façon concrète, et en les inspirant, ça inspirait beaucoup de monde à passer à l’action! On s’est mis à recevoir des demandes d’autres guides, des propositions pour concevoir des guides. On s’est dit OK, on a quelque chose qui tient la route, c’est assez solide. 

On a fondé officiellement Boostalab

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Comment décririez-vous Boostalab?

Solime: La volonté de transformer les organisations est à la base, la façon dont on s’y prend c’est de transformer les relations entre les personnes dans les équipes, en mettant de l’avant les soft skills. Ce n’est pas facile à développer, des soft skills. On apprend bien des choses à l’école, surtout des choses techniques, pas nécessairement du savoir-être.
Bref, ce qu’on fait chez Boostalab, c’est trouver la meilleure façon d’aider les personnes à mieux travailler en équipe.

Mélanie: Et le fil conducteur qu’on a depuis le début, c’est d’outiller les équipes de travail pour qu’elle puisse par elle-même passer à l’action. Les rendre le plus autonome possible, démocratiser l’accès à toute sorte d’outils, pour que par elle-même, les équipes se développent et avancent, par elles-mêmes les organisations évoluent. En développant tout ce qui est dans le spectre des compétences relationnelles.

Qu’offre Boostalab?

Mélanie: Notre produit phare est notre plateforme d’expérience d’apprentissage qui permet aux équipes de travail de mieux travailler ensemble au quotidien.

Solime: Ce qu’on propose pour y arriver c’est 3 choses: les contenus, la méthodologie d’apprentissage et la technologie pour soutenir le tout.

Les micros contenus sont les plus concrets possibles au sujet de la compétence qu’on veut développer.

Ensuite, la méthode; on anime des parcours pour mettre les gens ensemble, et leur permettre de s’entraider dans l’apprentissage, de se relancer, d’aller plus loin que ce qu’ils auraient fait de manière individuelle. On leur offre aussi l’opportunité de mettre en place des défis, pour être en mesure de changer leurs comportements.

Troisièmement, la technologie qui vient faciliter le tout: rendre les contenus accessibles, faciliter les échanges dans les équipes, entre les périodes où elles ont des ateliers d’apprentissage.

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À qui s’adressent les solutions Boostalab?

Mélanie: La beauté de la chose c’est que ça s’adresse à tout le monde, à des petites ou à de grandes équipes. Petite ou grande organisation, publique, parapublique, privée, tout le monde a besoin de trouver une façon de mieux travailler ensemble, de développer ses compétences, alors chez Boostalab, les solutions d’apprentissage qu’on développe visent et rejoignent tout le monde.

Comment voyez- vous l’avenir de la formation et de l’apprentissage?

Solime: Bonne question! Parce que probablement que la meilleure recette pour développer les compétences relationnelles, il n’y a personne qui la connaît encore. Pour nous c’est notre mission, notre défi: comment est-ce qu’on rend l’apprentissage le plus simple, le plus agréable et le plus entraînant possible, au sein de l’équipe?

Notre vision c’est de toujours parfaire cette méthodologie et la technologie qui la supporte.
On ne veut pas prendre trop de temps dans leur quotidien des apprenants, car tout le monde est submergé, donc comment est-ce qu’on arrive à doser tout ça pour avoir la meilleure expérience d’apprentissage possible? C’est ça, notre vision de l’apprentissage, c’est de toujours apprendre sur la meilleure méthodologie à mettre en place.

Quel est votre constat par rapport au travail hybride?

Mélanie: L’apparition du travail hybride de façon si généralisée dans les organisations, c’est un déclencheur, de quelque chose qui existait probablement déjà. Une insatisfaction, de plusieurs personnes au travail au niveau de la connexion, de la collaboration et de la communication.
C’est venu rendre évident le fait qu’il fallait trouver des façons de faire différentes. C’est un prétexte parfait pour redéfinir nos manières de travailler ensemble, de collaborer, de communiquer. On voit apparaître dans les organisations de manière flagrante, un souci d’amener de la bienveillance, de l’empathie, du bien-être, de la gestion du stress. Ce sont des thématiques qui reviennent beaucoup.

Ce souci-là, de l’entendre, de la part de plusieurs organisations, pour nous, c’est rassurant. Ça veut dire qu’on est sur la bonne voie pour réussir à conjuguer bien-être et performance. Vivement le travail hybride avec tous ces défis bien sûr, mais surtout pour le monde d’opportunité, que ça nous amène.

Quelle est votre votre plus grande fierté chez boostalab?

Mélanie: L’équipe! C’est extraordinaire à voir. On a commencé ça à 2. De constater comment la dynamique évolue positivement, chaque fois que quelqu’un arrive dans l’équipe; de voir les étincelles dans les yeux quand on voit qu’on a de l’impact sur les organisations et qu’on est en train de réaliser notre mission, c’est ma plus grande fierté: une équipe hyper emballée et passionnée.

Solime: Ma plus grande fierté, c’est de voir l’impact positif qu’on a chez nos clients. Les discussions qu’ils sont en mesure d’avoir grâce à l’opportunité qu’ils ont créée. De voir qu’ils ont le droit de discuter de certaines choses. De voir des gestionnaires qui disent: Hey, on ne s’est jamais permis de parler de nous de cette manière-là! D’amener de l’authenticité, d’amener les conversations à un autre niveau. On veut changer les organisations et ça passe par là: un peu plus d’authenticité et que les gens soient en mesure de se parler de ce qui est important.

Que referiez-vous pareil ou différemment?

Solime: On est de nature prudente. Je pense qu’on aurait pu embaucher plus vite. Ça a pris du temps avant qu’on se verse des salaires. En fait, il a fallu qu’on recrute pour se verser des salaires! Avec du recul, on réalise à quel point à partir du moment où on s’est mis à embaucher, ça nous a offert une vitesse de croissance. Dès qu’on a ajouté des joueurs, on a vu qu’on pouvait prendre de la vitesse. Donc, on aurait pu faire ça plus tôt.

Qu’est-ce qui continue de vous surprendre chez boostalab?

Mélanie: Ce qui me surprend continuellement, c’est l’écho du marché, de nos clients, leurs feedbacks. Ce qui m’épate, c’est leur ouverture à vouloir faire les choses différemment, et ça, c’est stimulant pour nous. Ça nous pousse à évoluer, à faire avancer nos solutions d’apprentissage.

Solime: Ce qui me surprend chez Boostalab, c’est la culture organisationnelle qui est en train de prendre forme dans l’équipe. C’est une culture avec énormément de bienveillance, de soucis du client, d’humanité.

Quelle est votre vision de l’organisation apprenante dans les prochaines années?

Solime: J’ai l’impression que les gens vont réaliser dans les prochaines années, que c’est ça que ça prend, être une organisation apprenante pour pouvoir être performant, du point de vue organisationnel.
En ce moment, c’est un courant de pensée qu’on peut adopter ou pas, qui est dans la littérature. Pourtant c’est probablement LA manière de faire.
Il y a pas mal d’organisations qui se posent des questions sur le type de culture qu’ils devraient mettre en place dans leurs organisations. La culture d’apprentissage, c’est ce qui fait qu’on reste pertinent. Il faut être une organisation apprenante pour assurer sa pérennité.