Chez Boostalab

14 janvier 2022

10 min.

Découvrez Matthieu, facilitateur d’expériences d’apprentissage

Chaque mois, nous vous faisons découvrir un membre ou un collaborateur de Boostalab. Et cette fois-ci, place à Matthieu, notre facilitateur d’expériences d’apprentissage. C’est aussi notre grand sage TI, un jeune papa de deux enfants et un féru de la linguistique.

 

Bonjour Matthieu. Peux-tu te présenter en quelques mots?

Je suis Matthieu Bister. J’adore inviter les gens à l’introspection. Par exemple, là là, je pourrais vous demander : rappelez-vous d’un moment où vous avez appris quelque chose, dans votre vie ou dans votre travail.

C’est ça que je fais : je crée des moments et du matériel pour rendre les prises de conscience plus faciles à faire pour les personnes qui veulent apprendre. Je suis avant tout un généraliste : je touche un peu à tout, donc le fonctionnement entrepreneurial de Boostalab me permet de m’amuser à faire différentes choses.

En plus du travail, je suis papa de jeunes enfants, donc je me concentre sur ma petite sphère familiale. C’est tout un défi, la parentalité! Il faut toujours être en train de travailler sur soi et d’apprendre de nouvelles choses. C’est d’ailleurs l’occasion pour mes bottines de suivre mes babines : je n’ai pas le choix de voir tout ça comme une grande expérience d’apprentissage! J’adore ça d’ailleurs, même si ce n’est pas facile… comme toute démarche d’apprentissage.

Je suis aussi actif dans le théâtre communautaire, ces temps-ci plutôt au niveau de la gouvernance, mais dans le passé j’ai fait beaucoup de spectacles dans des rôles de production ou des rôles techniques.

Qu’est ce qui t’a attiré chez Boostalab?

Les équipes autogérées m’interpellent beaucoup et j’étais très curieux de voir comment cela se vivait de l’intérieur. Puis, le rôle de facilitateur d’expériences d’apprentissage et de concepteur est un poste que non seulement je maîtrise, mais que j’adore également. Et j’étais aussi à la recherche d’une équipe, d’un mouvement plus grand que moi-même pour vraiment mettre à profit mes forces. En tant que fervent promoteur de l’intelligence collective, il était temps que je prenne part à une équipe après des années à mon compte! Ça m’a demandé quelques ajustements quant à mes habitudes de travail, mais je ne le regrette aucunement; j’ai beaucoup trop de plaisir dans ce que je fais à chaque jour!

Pourrais-tu nous expliquer plus concrètement ce que tu fais chez Boostalab?

Dans une journée type, je vais travailler sur la préparation d’au moins un atelier pour un mandat client, ou peut-être un webinaire. Ça peut être les diapos qu’on va utiliser, le guide du participant ou la logistique derrière des exercices interactifs sur Zoom. Dernièrement, je me suis aussi attelé à mener le développement d’un nouveau kit prêt-à-former, sur un des mes thèmes préférés : le coaching! J’ai hâte de le partager avec notre communauté.

Je travaille aussi souvent sur des dossiers internes, comme notre stratégie d’apprentissage, le développement de notre plateforme Teamtonic, etc. J’aime faire ressortir un sentiment d’accomplissement dans l’équipe! Une collègue m’a d’ailleurs récemment fait remarquer que je suis apparemment un petit moteur qui avance plusieurs choses très pratiques pour l’équipe, j’ai beaucoup apprécié cette rétroaction.

Mes moments préférés, c’est quand je suis témoin d’un moment d’apprentissage ou d’épiphanie durant un atelier, aussi petit soit-il, pour une des personnes qui participe. Et j’adore partager ces moments-là avec toute l’équipe par après!

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Quelle est la valeur de Boostalab qui te ressemble le plus et pourquoi?

Dépassement : je suis *toujours* en train de me demander comment grandir comme personne, que ce soit dans mes compétences humaines ou dans ma philosophie de vie. Une idée qui m’a inspiré, c’est la notion proposée par Ken Wilber: lorsqu’on se développe comme personne, on transcende et on inclut les étapes passées de son propre développement*. En gros, Céline Dion a tort, quand elle dit qu’on ne change pas; oui, on peut changer. Mais elle a aussi raison en même temps: on bâtit sur qui on est déjà. Quand je développe des compétences, je viens agrandir mon coffre à outils et juste ça, ça me motive à me dépasser. Parce que quand j’agrandis mon coffre à outils, j’accède à plus de façons différentes de voir et de ressentir le monde, et je trouve ça vraiment plus riche comme expérience de vie!

*À noter que la théorie AQAL de Wilber n’est pas à toute épreuve. Elle offre par contre des paires de lunettes très pratiques pour parler du dépassement de soi. Fait intéressant: c’est à partir de cette théorie que Frédéric Laloux a développé le modèle « Opale » des organisations réinventées!

Quelle est ta superforce?

Ma première superforce est l’abstraction. L’art de conceptualiser les choses complexes pour faire des liens. Ça me permet de trouver des métaphores et ainsi de rendre plus accessibles des idées à priori intangibles. C’est une des choses, je crois, qui fait de moi un généraliste: je gagne beaucoup d’énergie à me plonger dans un nouveau sujet ou un nouveau domaine et à essayer d’en comprendre les tenants et aboutissants. Et comme c’est assez naturel pour moi de faire des liens ou des parallèles entre les choses, j’ai l’impression que ça m’aide à interagir sans aucun problème avec une diversité de personnes!

Mais je voudrais aussi mentionner l’inclusion comme superforce. En effet, dans un groupe, je m’assure toujours que tout le monde a la chance de prendre part à une discussion. Au point où le fait d’être dans une équipe horizontale est un petit défi pour moi, puisque je dois toujours remettre en question mon réflexe d’inclusion et discerner les questions sur lesquelles je dois concerter mes collègues ou non.

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Savez-vous exploiter pleinement vos superforces?

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Es-tu sportif? Et si oui, quel est ton sport préféré et pourquoi?

L’escalade, mais surtout le vélo. J’ai beaucoup été sportif par « fonction »: le vélo a été mon principal moyen de transport pendant une dizaine d’années. Je n’hésite jamais à essayer un nouveau sport ou à en faire quand l’occasion se présente, mais avec la vie de jeune parent, je ne crée plus moi-même les occasions (sauf exceptionnellement). J’espère reprendre l’escalade quand les enfants seront un peu plus vieux.

Mon préféré : le monocycle, pour le sentiment de liberté procuré par le mouvement continu d’équilibrage. C’est comme si je volais pour quelques instants, je n’ai retrouvé ça ailleurs.

Tu ne pourrais pas te passer de…

  • Mes oreillettes Bluetooth. J’essaie de ne pas être trop dépendant de la technologie (mes ampoules ont-elles vraiment besoin d’être connectées au wifi???), mais depuis que j’ai découvert les oreillettes sans fil, je ne pourrais pas m’en passer. Ça ouvre la voie à écouter un balado pendant que je fais la vaisselle ou à me déplacer très facilement pendant un appel. Le danger, par contre, c’est que ça réduit les occasions de pratiquer la pleine conscience!
  • Des poches (dans mes pantalons). C’est un privilège masculin que tout le monde connaît, mais pour lequel peu de compagnies de linge font quelque chose. Je ne saurais pas où mettre mes choses si je n’avais pas de poches de pantalon.
  • L’hiver. J’adore la sensation d’une bouffée d’air glacial. Je me sens un peu plus en vie à chaque fois, je trouve que l’air goûte meilleur en hiver. Aussi, faire du vélo en pleine tempête, c’est pas mal trippant!

Quel sont les livres qui ont changé ta vie et que tu pourrais nous recommander?

  • Les livres de Edgar Schein: Helping; Humble Inquiry; Process Consultation Revisited. Ils ont changé à jamais ma façon de voir les relations interpersonnelles et la posture que je veux prendre comme professionnel: comment être vraiment au service d’autres êtres humains. Ces livres peuvent être utiles à tout le monde!
  • The Pyramid Principle, Barbara Minto. Depuis que j’ai lu ce livre (en fait, les trois premiers chapitres seulement…), très peu de mes courriels restent sans réponse. Ma communication écrite se base en grande partie sur les principes énoncés par Minto.
  • Theory in practice, Chris Argyris et Donald Schön. Celui-ci est un peu plus niché, il s’intéresse aux systèmes de pensées et de valeurs en milieu organisationnel. À la frontière entre l’épistémologie et la sociologie organisationnelle, c’est un classique auquel je reviens souvent pour mieux comprendre les mécanismes relationnels dans une équipe.

Un conseil pour bien apprendre?

Jaser, jaser et jaser! C’est par le dialogue que je me développe le plus: j’expose mes hypothèses de comment fonctionnent les choses, pour ensuite recevoir des points de vue différents et ainsi les faire évoluer. Aussi, quand j’articule mes apprentissages auprès de quelqu’un d’autre, ça les rend plus « réels », je les intègre mieux dans comment je vois le monde.

Et se donner le droit de ne pas être excellent du premier coup. Ça, par contre c’est difficile pour moi!

Peux-tu partager avec nous un moment de vulnérabilité ou un moment qui t’a beaucoup appris?

La fin de mon projet de maîtrise: j’ai conclu une série de 8 rencontres avec mon client avec une activité un peu plus originale que d’habitude. Ça a débloqué des superbes choses dans le groupe. Je me suis rendu compte que j’avais pris un risque seulement à la fin du projet en offrant une activité ludique, parce que je faisais trop attention à projeter une image « professionnelle » (c.-à-d. sérieuse) avant ça. Mon désir de bien paraître a freiné la pleine expression des participants au fil du projet; c’est une leçon que je ne suis pas prêt d’oublier.

 

Raconte-nous une anecdote surprenante sur toi et que tu n’as pas encore révélée.

À l’adolescence, j’hésitais entre une carrière en génie… et devenir prêtre! Outre les grandes questions philosophiques et spirituelles qui me passionnent, je voulais surtout accompagner des individus et des communautés dans leur cheminement intérieur pour devenir de meilleurs êtres humains. Même si j’ai commencé ma carrière par des études en génie, c’est finalement ces objectifs-là que je réalise aujourd’hui! Disons dans un style de vie différent…

 

Si on veut suivre ce que tu fais, comment pouvons-nous faire?

Vous pouvez me suivre sur Linkedin sans problème. J’y suis et je partage régulièrement les choses qui m’inspirent.